Women In Art Magazine Sep 5, 20222 min readHonte à Toiécrit par Phaenna illustré par Victoria Bérisot Les cadeauxJ’adore les cadeaux. CadoCadeauCadiCoeurOn peut en faire ce qu’on veut,Tu devrais le savoir. Je t’avais offert mon coeur, il était d’occasion.Des fissures préexistantes et un fonctionnement qu’on ne peut désigner de “sans défaut”.Seulement, avec la vigueur avec laquelle je te l’avais offert,Tu savais ce que tu voulais en faire,Honte à toi.Maintenant, je comprends chaque évènement, chaque commentaire, chaque regard, chaque silence…Tu voulais me posséder. Il n’y pas de mal à le vouloir. Mais,il fallait s’en rendre méritant.Toi, honte à toi, car au contraire tu m’avais fait penser que je ne te méritais pas.Tel un sectaire, tu m’avais fait croire que tu allais me sauver d’une apocalypse.Laquelle ? La mienne. Honte à toi.Tu avais réussi à me faire imploser, à atteindre cette apocalypse prédite.Mais je n’en étais pas la cause :Tu l’étais.Et même durant, tu essayais de me faire culpabiliser. Honte à toi.Tu m’avais toujours tout offert. Et je t’en remercie.L’argent était un fleuve sur lequel je n’avais jamais navigué.J’avais déjà la chance de pouvoir l’observer.Tu m’avais comme dérobé du peu d’humilité que j’avais.Tout était devenu envie, désir et tu devais me le procurer.Tu m’en voulais,mais, en vérité, tu m’y avais conditionné afin que je te soisDépendante.Honte à toi.D’une certaine façon, je savais ce qu’il se tramait.Je savais que ce n’était pas sain.Mais tu avais réussi à me faire croire que j’en étais la cause.Les cadeaux te servaient de bouclier.Comme tu l’avais si bien dit alors que nous n’avions que 18 ans : « Je te soutiens financièrement ». Je pensais les mériter, tous ces cadeaux, parce que je savais que c’était la seule chose positive que j’obtiendrais de toi. Honte à toi.Mais, pourtant, je n’arriverais jamais à me dire qu’au fond tu avais réussi à me détruire,Qu’au fond, tu n’étais pas l’homme que j’avais cru que tu étais, Qu’au fond, je n'étais pas la méchante dans l’histoire. Honte à toi.
écrit par Phaenna illustré par Victoria Bérisot Les cadeauxJ’adore les cadeaux. CadoCadeauCadiCoeurOn peut en faire ce qu’on veut,Tu devrais le savoir. Je t’avais offert mon coeur, il était d’occasion.Des fissures préexistantes et un fonctionnement qu’on ne peut désigner de “sans défaut”.Seulement, avec la vigueur avec laquelle je te l’avais offert,Tu savais ce que tu voulais en faire,Honte à toi.Maintenant, je comprends chaque évènement, chaque commentaire, chaque regard, chaque silence…Tu voulais me posséder. Il n’y pas de mal à le vouloir. Mais,il fallait s’en rendre méritant.Toi, honte à toi, car au contraire tu m’avais fait penser que je ne te méritais pas.Tel un sectaire, tu m’avais fait croire que tu allais me sauver d’une apocalypse.Laquelle ? La mienne. Honte à toi.Tu avais réussi à me faire imploser, à atteindre cette apocalypse prédite.Mais je n’en étais pas la cause :Tu l’étais.Et même durant, tu essayais de me faire culpabiliser. Honte à toi.Tu m’avais toujours tout offert. Et je t’en remercie.L’argent était un fleuve sur lequel je n’avais jamais navigué.J’avais déjà la chance de pouvoir l’observer.Tu m’avais comme dérobé du peu d’humilité que j’avais.Tout était devenu envie, désir et tu devais me le procurer.Tu m’en voulais,mais, en vérité, tu m’y avais conditionné afin que je te soisDépendante.Honte à toi.D’une certaine façon, je savais ce qu’il se tramait.Je savais que ce n’était pas sain.Mais tu avais réussi à me faire croire que j’en étais la cause.Les cadeaux te servaient de bouclier.Comme tu l’avais si bien dit alors que nous n’avions que 18 ans : « Je te soutiens financièrement ». Je pensais les mériter, tous ces cadeaux, parce que je savais que c’était la seule chose positive que j’obtiendrais de toi. Honte à toi.Mais, pourtant, je n’arriverais jamais à me dire qu’au fond tu avais réussi à me détruire,Qu’au fond, tu n’étais pas l’homme que j’avais cru que tu étais, Qu’au fond, je n'étais pas la méchante dans l’histoire. Honte à toi.